Bonjour à toutes et à tous,


En 2013, j'ai créé un site d'identification des végétaux, mais contrairement à ce que je pensais (et surtout à ce que je souhaitais), un site n'est pas un lieu d'échange.

C'est pourquoi j'ai décidé aujourd'hui de faire ce blog pour prolonger ce site et pour échanger éventuellement avec vous des idées sur les plantes bien sûr, mais aussi sur l'environnement, le jardin, l'informatique (galères de programmation dans différents langages, HTML, Javascript, C++, PHP, MYSQL, CSS), l'actualité, la maçonnerie, l'électricité, etc etc ...

Je vous y souhaite donc la bienvenue en espérant que vous y trouverez quelques réponses à vos interrogations et que nous nous enrichirons mutuellement de connaissances nouvelles.

mardi 29 mars 2016

HTML: notions de base





Le HTML, qu'est-ce que c'est ?

HTML est le sigle de "Hypertext Markup Language" (ou Hyper Text Markup Language), en français "langage de balisage d'hypertexte", c'est-à-dire un langage utilisant des balises pour structurer un document et permettant, à partir de ce document, à l'aide de liens (appelés hyperliens ou liens hypertexte), de consulter d'autres documents sur Internet (le fameux World Wide Web, ou web, ou "la Toile" en français). Ces documents sont généralement nommés "pages web".

Le langage HTML a connu bien entendu plusieurs versions depuis sa création en 1989. Bien que les versions 4 du HTML aient continué à être majoritairement utilisées par les créateurs de sites, un langage plus strict, le XHTML, est élaboré, de 2000 à 2006, connaissant 2 versions.

En 2008, le XHTML est abandonné et une version du langage, plus complète, voit le jour, le HTML5, la norme aujourd'hui.


La construction d'une page web

Le plan de construction d'une page web est traditionnellement constitué de 2 parties principales:
  1. une en-tête appelée "header" dont le contenu, qui ne s'affiche pas sur l'écran, renferme des informations utiles au navigateur (logiciel qui vous permet d'accéder à l'internet et de vous déplacer de page web en page web). Les navigateurs les plus connus sont Internet explorer, Netscape, Firefox, Opera, Google Chrome, Safari ...
  2. un corps appelé "body" contenant tout ce qui va s'afficher à l'écran.

Se préparer à construire une page web

Lancez PSPad en cliquant double sur l'icone de raccourci ou par le menu Démarrer. Avant toute chose, faîtes un clic droit sur l'onglet "Nouveau1.txt" et cliquez sur "Fermer". Cliquez en haut à gauche sur "Fichier" puis sur "Nouveau". Cliquez sur "HTML" puis sur "OK". Sélectionnez tout le texte dans la fenêtre de saisie et supprimez-le. Cliquez de nouveau sur "Fichier" puis sur "Enregistrer sous". Recherchez le dossier "www" de "Wamp" en cliquant sur "C" dans la colonne de gauche puis double clic sur "wamp" dans la colonne de droite puis double clic sur "www": dans "Nom du fichier" sélectionnez "Nouveau1.html", supprimez-le et tapez à la place "index.html" puis cliquez sur "Enregistrer".

Lancez maintenant "Wamp" en cliquant double sur son icone de raccourci. Cliquez "Oui" dans la fenêtre qui s'ouvre. Quand l'icone dans la barre des taches en bas de la page est devenue verte, cliquez dessus puis cliquez sur "www directory". Dans la page qui s'est ouverte, cliquez double sur "index.html". A ce stade, la page qui va s'afficher est entièrement blanche.
Quand votre page est ouverte dans "Wamp", à chaque fois que vous aurez ajouté du code dans votre fichier avec PSPad et que vous aurez enregistré les modifications, il vous suffira d'actualiser la page dans "Wamp" en pressant la touche "F5" sur votre clavier.


Les balises

Présentation

Les balises sont des mots-clé qui, pour être distingués et interprétés par votre navigateur, sont encadrés par les chevrons < et > (ouvrant et fermant): par exemple la balise <p>  annonçant le début d'un paragraphe.
Pour indiquer la fin de ce paragraphe, il faudra réutiliser la même balise, mais dans sa version fermante </p> (le slash placé avant le mot-clé indique la fermeture).

Le navigateur lit et interprète les balises dans l'ordre et l'une après l'autre à partir du haut à gauche du code de votre page jusqu'au bas à droite et affiche le contenu de votre page à l'écran en fonction du résultat de l'ordre dans lequel les balises ont été disposées dans le code.


La première règle est qu'une balise ouverte doit toujours être refermée.

Nous verrons plus loin que quelques balises bénéficient d'une simplification d'usage, notamment la balise <p> qui peut s'écrire <p /> à l'ouverture du paragraphe et qui ne se refermera que lorsqu'une nouvelle balise sera rencontrée (on dit que ces balises sont auto-fermantes).

La deuxième règle est que les balises sont toujours écrites en minuscules.

Ce ne fut pas toujours le cas mais c'est la règle aujourd'hui. Une seule exception à cette règle, la balise <!DOCTYPE> (le doctype n'est pas à vraiment parler une balise HTML mais une indication donnée au navigateur sur la façon dont il doit interpréter le code en fonction de la version du langage HTML). Elle se place en tout début de page. Le doctype pour HTML5 est  <!DOCTYPE html>.

La troisième règle est que, en cas d'emboîtement de balises les unes dans les autres, elles doivent être refermées dans l'ordre inverse de leur ouverture.
exemples:
<balise 1> <balise 2> <balise 3> .... bla bla bla .... </balise 3> </balise 2> </balise 1>
<balise 1> .... bla bla bla .... <balise 2> .... bla bla bla .... </balise 2> <balise 3> .... bla bla bla .... </balise 3> </balise 1>


Les balises dites de premier niveau

Immédiatement après le doctype, on place la balise <html> pour marquer le début d'une page HTML. La balise fermante </html> sera placée tout en bas du code pour indiquer la fin de la page web.
Après la balise <html>, on place l'en-tête de la page web en insérant la balise <head>. La fin de l'en-tête sera ensuite indiquée par la balise fermante </head>.
Après l'en-tête, le corps de la page débutera avec la balise <body> et se terminera avec la balise fermante </body> (qui sera immédiatement suivie par la balise </html>), comme ci-dessous.


Cliquez sur l'image pour l'agrandir

Pour l'instant, si on tente de l'ouvrir dans le serveur local, on n'obtient qu'une page blanche.


Comment se servir de PSPad et de Wamp


  1. Ouvrez PSPad comme je vous l'ai indiqué précédemment. Sur la page qui s'affiche, cliquez droit sur l'onglet "Nouveau.txt" → Fermer" puis cliquez sur Fichier → Nouveau → HTML → OK. Cliquez ensuite Fichier → Enregistrer sous. Dans la fenêtre qui s'affiche (c'est l'explorateur Windows) recherchez le dossier www situé dans wamp. Ouvrez-le en cliquant double dessus et tapez index.html à la place de Nouveau.html puis Enregistrer. Remplacez la ligne du DOCTYPE par <!DOCTYPE html> puis tapez un nom pour votre page entre les balises "title" puis cliquez sur Enregistrer.

  2. Lancez wamp comme indiqué précédemment. Pour ouvrir la page "index.html" que nous venons de créer,
    • soit vous lancez votre navigateur (Google Chrome, Firefox, Internet Explorer, etc) et vous tapez dans la barre d'adresse "http://127.0.0.1/index.html" soit "http://localhost/index.html" et vous ajoutez votre page dans vos Favoris pour la retrouver facilement sans avoir à retaper son adresse,
    • soit vous cliquez sur l'icône verte de wamp dans la barre des tâches (en bas de la page près de l'horloge) puis vous cliquez sur "Répertoire www" puis vous cliquez double sur "index.html". Même chose pour les Favoris. La page qui s'ouvre doit être entièrement blanche.







lundi 28 mars 2016

Introduction à l'informatique




1962: le, mot "INFORMATIQUE" est créé en France par contraction de "information automatique". C'était il y a à peine plus d'un demi-siècle !
Pourtant, les premières machines correspondant au terme ordinateur (du latin "ordinator", qui met de l'ordre, ordonnateur), que l'on appelle aujourd'hui "les monstres" pour leur volume démesuré et leur très faible puissance, étaient apparues en 1949 ... Ceux que ça intéresse peuvent consulter ce très bon document sur l'histoire de l'informatique.

Le but de l'informatique était donc de faire exécuter à une machine un travail réalisé jusqu'alors à l'aide du cerveau humain: calculs, classement (alphabétique ou numérique), tri sur un ou plusieurs critères, etc ...
Pour exécuter ces travaux, l'ordinateur, utilisant le courant électrique, ne connaît qu'un seul langage (si l'on peut dire), appelé "langage binaire". On a symbolisé ce langage par les chiffres 0 et 1 qui correspondent en fait pour la machine à une tension haute de 5 volts (1) et à une tension basse de 0 volt (0) d'un courant électrique appliquée aux bornes d'entrée d'un ensemble de transistors. Pour faire un parallèle, il s'agit d'un état à 2 statuts possibles: "vrai / faux" en logique, "marche / arrêt" en mécanique, "ouverte / fermée" pour une porte, etc ...

Il serait trop long ici de rentrer dans le détail du fonctionnement de ces assemblages de transistors ou de celui du "processeur" (cerveau de l'ordinateur en quelque sorte), je vous conseille, si ça vous intéresse, de consulter cette page.

Le principe de fonctionnement d'un ordinateur est le suivant: Nota:
si vous n'enregistrez pas le travail que vous venez d'effectuer dans un fichier sur le disque dur, votre travail est perdu lorsque vous éteignez votre ordinateur.


Les langages de l'ordinateur

1. Le langage machine

La plus petite information que la machine puisse traiter est appelée "bit" (pour Binary digit, "chiffre binaire" en français) et se matérialise soit par 0, soit par 1. Ainsi:
  • avec un bit, on peut avoir 2 états (ou possibilités) différents: 0 ou 1.
  • avec 2 bits, on peut avoir 4 états (ou possibilités) différents: 00, 01, 10, 11 soit 2² (2 puissance 2, 2 exposant 2, 2 au carré ou 2*2).
  • avec 3 bits, on peut avoir 8 états (ou possibilités) différents: 000, 001, 010, 011, 100, 101, 110, 111 soit 2³ (2 au cube ou 2*2*2).
  • etc .... jusqu'à
  • avec 8 bits, on peut avoir 256 états (ou possibilités) différents: 00000001, 00000010, 00000011, 00000100, 00000101, 00000110, 00000111, 00001000, 00001001, 000001010, etc .... 11111111 soit 28 (ou 2*2*2*2*2*2*2*2).
Ces 8 bits représentent ce que l'on appelle un octet, la plus petite unité informatique. Coder sur 8 bits signifie donc que l'on peut coder 256 caractères différents. Si cela a suffi sur les premiers ordinateurs pour coder l'alphabet, les chiffres, les couleurs de base et les principaux caractères spéciaux, elle a très rapidement atteint ses limites devant le codage de plusieurs langues à la fois et surtout avec le codage des couleurs (aujourd'hui des millions de nuances codées) !
On a rapidement codé sur 2 octets (soit 16 bits), puis sur 4 octets (32 bits), aujourd'hui sur 8 octets (soit 64 bits). Coder sur 32 bits procurait déjà 4 294 967 296 (4 milliards 294 millions 967 mille 296) possibilités ! Coder sur 64 bits en permet 18 446 744 073 709 551 616 !!!    (je ne sais même pas lire ce nombre !)


2. Le langage assembleur (langage dit de bas niveau)

Ecrire un programme en langage binaire (donc directement compréhensible par un ordinateur), en plus d'être obscur, est impensable à réaliser par un humain. C'est la raison pour laquelle le "langage assembleur" a été inventé afin d'écrire des instructions simples dans une langue intermédiaire entre le langage de l'homme et celui de la machine. Pour pouvoir être ensuite utilisé par la machine, il était traduit en langage machine par un programme appelé "assembleur".
La programmation en langage assembleur était toutefois longue et laborieuse et entraînait de ce fait un coût très élevé: chaque instruction donnée à la machine nécessitait d'innombrables lignes de code ... En outre, il existait autant de langages assembleur qu'il existait de processeurs différents ! Un casse-tête pour les programmeurs entraînant de plus de nombreuses erreurs ... (se faire une idée du langage assembleur)
C'est pourquoi des langages évolués (dits de haut niveau) ont été créés pour faciliter la programmation des ordinateurs, plus évocateurs les uns que les autres pour les concepteurs de logiciels: le COBOL, le FORTRAN, le Perl ... d'autres plus récents: le C, le C++, le Java ...


Plus loin avec les bits et les octets

Nous avons vu que le bit est la plus petite information que l'ordinateur peur manipuler. Mais pour que l'information prenne un sens, il faut réunir plusieurs bits entre eux au sein d'une unité, l'octet, composé de 8 bits.
L'octet est donc la plus petite unité de codage mais aussi de stockage, contenant 1 caractère. Ainsi un fichier contenant 300 caractères nécessite 300 octets de mémoire, on dit aussi qu'il pèse 300 octets. Bien évidemment, 300 octets, ça représente à peu près 4 lignes de texte d'une feuille A4. Le premier problème que l'informatique a rencontré, c'est l'insuffisance de place pour la mémoire.

Avec l'évolution des technologies et la miniaturisation, les supports ont offert de plus en plus d'espace de stockage, se mesurant en kilooctets (ko), mégaoctets (Mo), gigaoctets (Go), téraoctets (To), voire en pétaoctets Po), en exaoctets (Eo), en zettaoctets (Zo) et en yottaoctets (Yo) ... mais jusqu'où iront-ils ?

Attention, dans le système décimal, kilo = 1000 (1 kilomètre = 1000 mètres), en informatique, il en va autrement:
  • 1 kilooctet (ko) = 1 024 octets, soit 210 octets,
  • 1 megaoctet (Mo) = 1 024 ko, soit 1 048 576 octets (1 million 48 mille 576 octets),
  • 1 gigaoctet (Go) = 1 024 Mo, soit 1 073 741 824 octets (1 milliard 73 millions 741 mille 824 octets)
  • 1 teraoctet (To) = 1 024 Go, soit 1 099 511 627 776 octets (1 billion 99 milliards 511 million 627 mille 776 octets),
  • 1 petaoctet (Po) = 1 024 To, soit 1 125 899 906 842 624 octets (1 trillion 125 billions 899 milliards 906 millions 842 mille 624 octets),
  • à partir de là je vous laisse faire le calcul !!!
  • 1 exaoctet (Eo) = 1024 Po,
  • 1 zettaoctet (Zo) = 1 024 Eo,
  • 1 yottaoctet (Yo) = 1 024 Zo.

Nota:
1 milliard = 1 000 millions,
1 billion = 1 000 milliards (ou 1 million de millions),
1 trillion = 1 000 billions (ou 1 milliard de milliards),

Ça donne le tournis, non ?


Eviter les confusions

1. Les multiples de l'octet

Les préfixes "kilo", "mega", "giga", etc ... désignent des puissances de 10:
  • kilo associé à une unité multiplie cette unité par 1 000* (kilogramme, kilomètre, kilocalorie ...) soit 103,
  • mega multiplie l'unité par 1 000 000 (1 million) soit 106,
  • giga multiplie l'unité par 1 000 000 000 (1 milliard) soit 109
  • et ainsi de suite ...
* et non par 1 024, ce qui crée une confusion pour les non initiés.

Aussi a-t-on modifié, pour le domaine informatique où les quantités ne sont pas représentées par des puissances de 10 mais par des puissances de 2 (langage binaire oblige), le nom des multiplicateurs comme suit: kibi (au lieu de kilo), mébi (au lieu de mega), gibi (au lieu de giga), tébi (au lieu de tera), pébi (au lieu de peta), exbi (au lieu de exa), zébi (au lieu de zetta) et yébi (au lieu de yotta).
  • 1 024 octets forment un kibioctet (Kio) ................. soit 210 octets,
  • 1 024 kibioctets forment un mébioctet (Mio) ........ soit 220 octets,
  • 1 024 mébioctets forment un gibioctet (Gio) ........ soit 230 octets,
  • 1 024 gibioctets forment un tébioctet (Tio) ........... soit 240 octets,
  • 1 024 tébioctets forment un pébioctet (Pio) .......... soit 250 octets,
  • 1 024 pébioctets forment un exbioctet (Eio) ......... soit 260 octets,
  • 1 024 exbioctets forment un zébioctet (Zio) ......... soit 270 octets,
  • 1 024 zébioctets forment un yobioctet (Yio) ......... soit 280 octets.
Nous serons amenés à rencontrer ces termes dans les caractéristiques des appareils contenant de la mémoire (ordinateurs, tablettes, smartphones, etc), autant les connaître et ne pas se retrouver désemparés: les termes changent, les quantités ou les performances restent les mêmes.

2. Le byte ou l'exception anglaise

On a coutume de dire, nous Français, que nos amis Anglais ne font jamais comme les autres (ne disent-ils pas "une bleue voiture" ? ne mesurent-ils pas en pouces, en pieds, etc ?). Pour les unités informatiques, il en va de même ...
Si le bit reste la plus petite information manipulable par la machine, la plus petite unité s'appelle chez eux le byte. Oui me direz-vous ? Oui mais voilà, le byte anglais contient 6, 7, 8 ou 9 bits ! Bon, les choses semblent vouloir s'harmoniser et le byte (symbole B) est maintenant l'équivalent de l'octet et vaut 8 bits, le kilobyte (KB) 1024 bytes (ou octets), ainsi de suite ... Il est donc communément admis maintenant que les capacités en bytes sont les mêmes qu'en octets.
Il demeure toutefois une confusion tenace entre le kilobyte (KB) et le kilobit (Kb), dûe à la consonance de ces 2 mots. Pour rappel:
  • 1 kilobyte (KB) = 1 kilooctet (ko) (ou plutôt 1 kibioctet (Kio)) = 1 024 bytes = 1 024 octets,
  • 1 kilobit (Kb) = 1 024 bits = 128 octets (1024 bits divisé par 8 bits par octet) ,
  • 1 kilobyte (KB) = 1 kibioctet (Kio) = 8 kilobits (Kb) (1 024 bits divisé par 128 (nombre d'octets dans un kilobit)).
Il faut donc se souvenir que le symbole du kilobyte est KB (B en majuscule) et que celui du kilobit est Kb (b en minuscule).

Introduction aux langages de programmation

Il est difficile de dire exactement combien de langues différentes sont parlées sur notre planète ... Probablement entre 3 000 et 7 000 ... Les spécialistes sont majoritairement d'accord sur un nombre avoisinant 6 000. On aurait pu croire qu'en informatique, discipline récente, on ne rencontrerait que quelques langages ... que nenni !!!    Vous pouvez vous en faire une petite idée sur cette page ...
Rassurez-vous, vous n'allez pas être obligés d'apprendre tous ces langages ... même si vous envisagez une carrière dans ce domaine ... enfin , pas tout de suite ...(boh! ... je plaisante) ...

Vous retiendrez simplement qu'il existe des langages de programmation généralistes, des langages de définition de données, des langages de requête et des langages de balisage. Les langages les plus utilisés sont sensiblement ceux considérés comme les meilleurs et se comptent sur les doigts de 2 mains:
  1. le Java arrive en tête,
  2. le C,
  3. le C++,
  4. le Python,
  5. le C#,
  6. le PHP,
  7. le Ruby,
  8. le Javascript,
  9. le SQL,
  10. le Matlab.

Pour une description plus complète de ces langages, voir ici ou encore là.

Pour ma part, mes choix, en fonction de ce que je voulais réaliser, se sont portés tout d'abord sur le HTML/CSS, le Javascript, le PHP et le SQL pour les sites web, et sur le C++ pour concevoir des logiciels (de gestion de caisse dans mon cas).

C'est donc de ces langages que je vais vous parler exclusivement dans les pages suivantes.






dimanche 27 mars 2016

Langages informatiques: préambule




Il n'est pas si loin le temps où le courrier, les livres de comptes, les ordonnances du médecin étaient tous écrits à la main, parfois joliment, avec les "pleins et les déliés", quelquefois indéchiffrables !
Les livres, dont la vocation première n'était pas de divertir, mais de consigner l'histoire et le savoir, longtemps écrits à la main par le passé, bénéficièrent les premiers de l'IMPRIMERIE qui permit de les dupliquer en un grand nombre d'exemplaires, ce qui fut le premier pas vers une connaissance collective, plus homogène que celle réalisée par le bouche à oreille inter-générationnel.
Puis apparurent les machines à écrire dont les cliquetis rythmèrent le quotidien des secrétaires dans les bureaux ...

Pourtant, aujourd'hui, cela paraît si lointain, presque irréel ...
Nous allumons notre ordinateur, notre tablette ou notre smartphone et nous lançons des logiciels divers, de courrier (dont le plus connu fut Word), de calculs (tableurs dont le plus connu fut Excel), de gestion de données (SGBD pour Système de Gestion de Bases de Données), de visionnage d'images et de photographies ... Nous stockons ensuite nos travaux et autres petits trésors dans des dossiers bien organisés (tant que faire se peut !) pour les retrouver rapidement ... et nous pouvons même les imprimer sur papier ...
Et lorsque nous avons besoin d'un renseignement, nous nous connectons à l'INTERNET pour y faire des recherches dont les réponses sont quand même autrement plus rapides que par la consultation de centaines d'ouvrages papier ...

Comme la téléphonie, la télévision, la mécanique, l'électronique ... tout cela est devenu si banal !!! alors que nous ignorons la plupart du temps les technologies mises en oeuvre pour nous en permettre un usage simple et fiable alors que la complexité en est la règle !!!

C'est pour cette raison que, ayant toujours été curieux de savoir pourquoi, et surtout comment, je vais vous livrer mes connaissances sommaires dans le domaine de l'informatique qui je l'espère, vous apporteront le plaisir qu'elles m'ont apporté.





Angiospermes: plus loin avec les fruits





mercredi 23 mars 2016

Angiospermes: plus loin avec les fleurs




De nombreux critères sont utilisés pour décrire une fleur (ou une inflorescence), en particulier: sa position sur la plante; sa symétrie; sa forme; son orientation; la présence des sépales, leur forme et leur nombre (éventuellement leur couleur); la présence de pétales, leur forme et leur nombre (éventuellement leur couleur); la présence d'étamines, leur disposition, leur taille, leur nombre et la couleur des anthères; la présence d'un pistil, sa forme, la longueur du style, le nombre et la couleur des stigmates; la position de l'ovaire par rapport au calice (au-dessus ou au-dessous), la présence ou l'absence d'une pilosité.

1. La position de la fleur sur la plante

La fleur (ou l'inflorescence) peut être positionnée en plusieurs points sur la plante:
  • à l'extrémité de la tige ou du rameau: elle est alors dite terminale (par exemple chez la tulipe),
  • à l'aisselle des feuilles: elle est alors dite axillaire (par exemple chez la vesce),

Photo de Inconnu sur le site https://pixabay.com/ - Licence CCO 1.0 Domaine public Photo de Alvesgaspar sur le site http://commons.wikimedia.org - Licence CC BY-SA 3.0 ou GFDL

  • à la fois à l'extrémité et à l'aisselle des feuilles (par exemple chez le pommier d'amour, la mauve alcée ou la ficoïde),
  • directement sur le tronc, la branche ou la feuille de la plante (par exemple chez le faux-houx, la pavonie, le figuier de Barbarie et tous les cactus)

Photo de AnRo0002 sur le site http://commons.wikimedia.org - Licence CCO 1.0 Domaine public Photo de Frank Vincentz sur le site http://commons.wikimedia.org - Licence CC BY-SA 3.0 ou GFDL


2. La symétrie de la fleur

Les fleurs ont dans leur grande majorité une forme régulière, c'est-à-dire qu'elles présentent une symétrie. Cette symétrie peut être:
  • radiale (ou axiale ou rayonnante): où que l'on place l'axe de symétrie, les deux moitiés de la fleur sont identiques, on dit que ces fleurs sont actinomorphes (ou polysymétriques),
  • bilatérale: un seul plan de symétrie divise la fleur en deux moitiés identiques (comme pour un visage), on dit que ces fleurs sont zygomorphes (ou monosymétriques),
  • rarement pas de symétrie (fleur du Canna par exemple dite asymétrique).

Photo de Kristian Peters sur le site http://commons.wikimedia.org - Licence CC BY-SA 3.0 ou GFDL Photo de AnRoooo2 sur le site http://commons.wikimedia.org - Licence CCO 1.0 Domaine public


3. Les différentes formes de la fleur

Si elles sont diversifiées en couleurs, les fleurs présentent de nombreuses formes, quelquefois déroutantes quand on les voit pour la première fois. Ci-après les principales, qui ont notamment la forme:
  • d'une cloche: on dit que la fleur est campanulée,
  • d'une coupe: on dit que la fleur est cupuliforme,

Photo de Isidre blanc sur le site http://commons.wikimedia.org - Licence CC BY-SA 3.0 Photo de Amadej Trnkoczy sur le site www.flickr.com - Licence CC BY-NC-SA 3.0

  • d'une étoile: on dit que la fleur est étoilée,
  • d'un tube s'évasant brusquement: on dit que la fleur est hypocratériforme,

Photo de 4028mdk09 sur le site http://commons.wikimedia.org - Licence CC BY-SA 3.0 Photo de Isidre blanc sur le site http://commons.wikimedia.org - Licence CC BY-SA 3.0

  • d'un entonnoir: on dit que la fleur est infundibuliforme,
  • de 2 lèvres: on dit que la fleur est labiée (ou bilabiée),

Photo de Bidgee sur le site http://commons.wikimedia.org - Licence CC BY-SA 3.0 Photo de JC Schou sur le site http://eol.org - Licence CC BY-NC 3.0

  • d'un papillon: on dit que la fleur est papilionacée,
  • avec les pétales recourbés vers l'extérieur: on dit que la fleur est récurvée,

Photo de Keir Morse sur le site http://calphotos.berkeley.edu - Licence CC BY-NC-SA 3.0 Photo de Raffi Kojian sur le site http://commons.wikimedia.org - Licence CC BY-SA 3.0

  • ronde: c'est le cas de la rose ou de la fleur de la pivoine,
  • d'un pavillon de trompette: c'est le cas de la fleur du lys ou de la bignone,

Photo de Photobanque gratuite torange.biz sur le site http://fr.torange.biz - Licence CC BY 3.0 Photo de Jean Tosti sur le site http://commons.wikimedia.org - Licence CC BY-SA 3.0 ou GFDL

  • d'un tube: on dit que la fleur est tubulaire,
  • d'un grelot: on dit que la fleur est urcéolée.

Photo de Alexis Lopez hernandez sur le site http://www.inaturalist.org - Licence CC BY-NC 3.0 Photo de Giip sur le site http://commons.wikimedia.org - Licence CC BY-SA 3.0


4. Les verticilles floraux

Les fleurs des angiospermes présentent, outre les organes mâles que sont les étamines et l'organe femelle qu'est le pistil, des pièces foliacées qui, au départ, entourent ces organes en formant ce que l'on appelle le bouton floral. Ce sont les sépales et les pétales, des feuilles transformées disposées sur au moins 2 rangées (synomyme: verticilles).

Les sépales forment le (ou les) verticille(s) le(s) plus bas et constituent la protection de tout le reste de la fleur, organes sexuels et pétales compris. Ils sont par leur couleur et leur texture très proches de celles des feuilles. L'ensemble des sépales constitue ce que l'on appelle le calice.
Les pétales forment le (ou les) verticille(s) au-dessus du calice. Ils sont plus éloignés par leur couleur et leur texture de celles de la feuille. Ils ont pour rôle essentiel de faire remarquer la fleur, principalement dans le but d'attirer les collaborateurs en pollinisation par leur spectre différent du reste de la plante. L'ensemble des pétales constitue ce que l'on appelle la corolle.
L'ensemble calice-corolle constitue ce que l'on appelle le périanthe. Photo de ariana Ruiz (LadyofHats) sur le site http://commons.wikimedia.org - Licence CCO 1.0 Domaine public

Plusieurs cas se présentent toutefois:
  • les sépales et les pétales sont présents (c'est le cas le plus fréquent): on dit que le périanthe est hétérochlamydé (ou complet),
  • la fleur n'a ni sépales ni pétales: on dit que le périanthe est achlamydé (ou que la fleur est apérianthée),
  • la corolle est absente, la fleur n'a que des sépales: on dit que le périanthe est hapochlamydé (ou que la fleur est apétale),
  • le calice est absent, la fleur n'a que des pétales: on dit que le périanthe est homochlamydé (ou que la fleur est asépale),
  • les sépales et les pétales sont de même couleur et de même texture et il est impossible de les différentier (fleur de la tulipe par exemple), on parle alors de tépales et le périanthe prend le nom de périgone.

Il existe 2 autres verticilles qui sont les organes sexuels de la fleur, à savoir:


- les organes sexuels mâles que sont les étamines qui, attachées au-dessus de la corolle, forment un verticille appelé androcée. L'étamine est une fine tige généralement blanche appelée filet portant une structure oblongue colorée appelée anthère qui semble posée à son extrémité.
L'anthère contient les sacs polliniques dans 2 loges différentes, sacs contenant le pollen.
Photo de Bob Peterson sur le site www.flickr.com - Licence CC BY 3.0
Quelquefois, une anthère peut avorter. Dans ce cas, l'étamine se transforme généralement et prend la forme d'un pétale, on l'appelle alors staminode.



- le pistil (appelé gynécée par les botanistes), qui représente l'organe sexuel femelle et le quatrième et dernier verticille de la fleur. Le pistil est formé d'un ou plusieurs carpelles, sorte(s) de bande(s) de tissu végétal servant d'enveloppe(s), généralement soudé(s) (à lui-même ou entre eux) pour former l'ovaire et le (ou les) style(s), sorte(s) de tige(s) reliant l'ovaire au(x) stigmate(s).
Deux cas se présentent:
- le pistil est formé de plusieurs carpelles soudés: il est dit gamocarpe, syncarpe, coenocarpe ou gamocarpellé,
- le pistil est formé de plusieurs carpelles indépendants (ou libres) disposés en spirale ou en verticille: il est dit apocarpe ou dialycarpellé.
Même en cas de plusieurs carpelles soudés, l'ovaire peut ne présenter qu'une seule loge (ovaire uniloculaire) ou présenter autant de loges que de carpelles (ovaire pluriloculaire). En outre les carpelles peuvent être en même temps soudés au niveau de l'ovaire puis indépendants, formant autant de styles distincts.
Photo de Maurice REILLE sur le site http://commons.wikimedia.org - Licence CC BY-SA 3.0


5. Le positionnement de l'ovaire

Nous avons appris à reconnaître les différents verticilles floraux. Tous quatre sont disposés au-dessus de l'extrémité du pédoncule ou du pédicelle (tige portant la fleur). Cette partie terminale s'élargit plus ou moins pour accueillir les verticilles floraux: on l'appelle le réceptacle floral. Il sera différemment constitué selon la position de l'ovaire dans l'ensemble de la fleur:
  • l'ovaire est situé au-dessus du périanthe (on dit qu'il est supère): le réceptacle floral est pratiquement plat,
  • l'ovaire est situé pour une partie au-dessus du périanthe et pour une partie au-dessous (on dit qu'il est semi-infère): le réceptacle floral s'élargit et prend la forme d'une coupe pour l'accueillir,
  • l'ovaire est situé en totalité au-dessous du périanthe (on dit qu'il est infère): le réceptacle floral prend la forme d'une urne pour le contenir. Dans ce cas, si l'ovaire infère est devenu adhérent du réceptacle, ce dernier peut se transformer et devenir charnu, l'ensemble formant un faux-fruit (comme la pomme).



Photo de Ulf Mehlig sur le site http://commons.wikimedia.org - Licence CC BY-SA 3.0 Photo de Ulf Mehlig sur le site http://commons.wikimedia.org - Licence CC BY-SA 3.0



6. La formule florale et le diagramme floral

Pour décrire une fleur, on énumère ses caractéristiques. La formule florale est une description simplifiée qui nous apporte des précisions sur ces caractéristiques: symétrie, nombre de pièces florales constituant les différents verticilles, leur décompte par taille si toutes les pièces d'un même verticille ne sont pas égales, le fait qu'elles soient libres ou soudées entre elles, etc ...

1.  La formule florale, dont les différents éléments sont séparés par des virgules, débute par la symétrie:
  • une * (étoile) indique que la fleur est actinomorphe (symétrie radiale),
  • une ↓ (flèche dirigée vers le bas) indique que la fleur est zygomorphe (symétrie bilatérale).
Suivent ensuite:
  • le nombre de sépales désigné par la lettre S précédée du nombre (par exemple 4S = 4 sépales). Dans le cas où les sépales sont soudés entre eux, on met des () autour => (4S) = 4 sépales soudés entre eux.
  • Même chose pour les pétales symbolisées par la lettre P: 5P = 5 pétales, (5 P) = 5 pétales soudés entre eux.
  • Les étamines sont symbolisées par la lettre E: 6E = 6 étamines, (6E) = 6 étamines soudées entre elles. Dans le cas d'étamines de longueur différentes disposées en 2 verticilles, par exemple 3 longues et 3 plus courtes on les notera 3+3E, (3+3E) si elles sont soudées entre elles.
  • En ce qui concerne le pistil, on notera le nombre de carpelles symbolisés par la lettre C: 5 C = 5 carpelles libres, (5 C) = 5 carpelles soudés entre eux. La notation (3C) signifie que le pistil est formé de 3 carpelles soudés et que l'ovaire est supère. La notation (3C) signifie la même chose mais que l'ovaire est infère.

Lorsque le nombre de pièces est variable, indéterminé ou incalculable, on remplace le chiffre par la lettre n (n minuscule): nE = nombre indéterminé d'étamines.

Ainsi une fleur actinomorphe constituée de 5 sépales libres, de 5 pétales libres, de 10 étamines libres disposées sur 2 verticilles (5 longues et 5 courtes), de 5 carpelles soudés et d'un ovaire supère sera notée:
* 5S, 5P, 5+5E, (5C).


2.  Le diagramme floral n'est, ni plus ni moins, que la représentation graphique de la formule florale.

Il présente dans l'ordre:
  • tout en haut: la position de l'axe de la tige (généralement symbolisé par un petit cercle plein),
  • tout en bas, la présence de bractées (pièces florales en forme de feuilles parfois présentes à la base des fleurs, quelquefois à la place des sépales) symbolisées par des sortes de coupes pleines,
puis de l'extérieur vers l'intérieur, en les positionnant:
  • les sépales (libres ou reliés si soudés entre eux), symbolisés par des croissants de lune vides,
  • les pétales (libres ou reliés si soudés entre eux), symbolisés par des croissants de lune pleins,
Photo de Spedona sur le site http://commons.wikimedia.org - Licence CC BY-SA 3.0 ou GFDL
  • les étamines (libres ou reliées si soudées entre elles), symbolisées par des petits demi-cercles vides,
  • le pistil (carpelles), vu de dessus, symbolisé par sa forme géométrique et divisé ou non en portions représentant les loges et empli de petits cercles symbolisant les ovules.


6. La polymérie (ou X-mérie ou n-mérie)

Elle désigne le nombre de divisions symétriques (le plus souvent radiale ou axiale des fleurs actinomorphes): nombre de sépales, de pétales et d'étamines. Ainsi, si la fleur comporte:
  • 2 sépales, 2 pétales et 2 étamines, elle est dite bimère,
  • 3 sépales, 3 pétales et 3 étamines (ou leurs multiples: 6, 9, 18, 21, 27, etc), elle est dite trimère,
  • 4 sépales, 4 pétales et 4 étamines (ou leurs multiples: 8, 12, 16, 24, 28, etc), elle est dite tétramère,
  • 5 sépales, 5 pétales et 5 étamines (ou leurs multiples: 10, 15, 20, 25, 30, etc), elle est dite pentamère,
  • un nombre indéterminé de ses pièces florales, elle est dite polymère.







Angiospermes: mises au point




A la question: "que connais-tu comme fleurs ?", il est commun d'avoir comme réponse: "la rose, la tulipe, le mimosa, le géranium, la pivoine, etc" ...

Or, hormis la première (la rose qui est la fleur du rosier), la grande majorité des fleurs n'ont pas de nom qui leur soit propre. La tulipe, le mimosa, le géranium ou la pivoine sont les noms des plantes qui les portent et, au contraire du langage courant, on devrait dire "la fleur de la tulipe, la fleur de la pivoine, etc" ...

Cet usage entraîne la première confusion entre la fleur et la plante. Il existe une deuxième confusion concernant la fleur: quand on n'a aucune notion de botanique, on confond systématiquement fleur et inflorescence, ce qui équivaut à appeler arbre une forêt, maison une ville, appartement un immeuble, wagon un train, etc ...

En effet, au sens botanique, une fleur est la structure reproductive de base (que l'on a crû bon de nommer "fleur simple" pour éviter toute confusion): elle présente les organes mâles (étamines) ou les organes femelles (le pistil qui contient l'ovaire) ou les deux (ce qui est le cas le plus fréquent). Dès lors qu'une structure florale présente plusieurs organes sexuels, mâles, femelles ou mâles et femelles, il s'agit d'une inflorescence. Pour reprendre l'exemple précédent, la rose, la fleur de la tulipe, la fleur de la pivoine sont des fleurs (simples) alors que la fleur du mimosa est une inflorescence. Pour résumer, une inflorescence est une structure regroupant plusieurs fleurs.

Vous vous en doutez certainement, les confusions concernant la fleur entraînent immanquablement les mêmes confusions concernant le fruit. Toutefois, c'est souvent l'inverse qui se produit. On a attribué un nom aux fruits (la cerise, la pomme, la pêche, le raisin (on devrait d'ailleurs dire les raisins), la fraise, la tomate) et un nom au fruitier qui les donne (cerisier, pommier, pêcher, etc). Quelquefois, le fruit et le fruitier ont le même nom (la tomate par exemple et il faut croire que cela nous gêne car nous disons souvent des "pieds de tomate" ou des "plants de tomate"). Mais combien de fois entendrez-vous dire un jardinier "j'ai planté des fraises" (en parlant des fraisiers) ... alors que vous n'entendrez pas "j'ai planté une olive" pour "j'ai planté un olivier" ... tout au plus, si vous avez planté la graine, vous direz "j'ai planté un noyau d'olive" ...

De même que pour la fleur et l'inflorescence, on confond le fruit et l'infrutescence.
En botanique, le fruit est la structure de base issue de la transformation de l'ovaire de la fleur. Dès lors que la structure fruitière provient de la transformation de plusieurs ovaires, donc d'une inflorescence, il s'agit d'une infrutescence (une grappe de raisin par exemple).

Les choses se compliquent même, par exemple avec la fraise, qui n'est pas un fruit, ni une infrutescence, mais ce que l'on a appelé un "faux-fruit", mais nous verrons cela plus loin.






dimanche 20 mars 2016

Angiospermes: sexys pour une sexualité très aboutie




Nous avons vu que les angiospermes avaient colonisé, à l'exception des zones les plus froides, la quasi totalité des terres émergées de notre planète. Mais comment ont-elles pu réussir cet exploit en si peu de temps ? (à l'échelle cosmique bien entendu) ...

La réponse est dans le titre de cette page: le sexe !

Et pour permettre cette reproduction sexuée débridée, il leur fallait être sexys ! Ce fut chose faite avec leur atout majeur: la fleur ... Une fleur qui se décline en une multitude de structures et de formes, utilisant pour arriver à ses fins des centaines de couleurs, de parfums, de nectars ... Et si vous voulez mon avis, elle n'intervient pas que dans la sexualité des angiospermes ... elle a une grande place dans la nôtre ... bouquets, parfums ...


La fleur: attirance, stratégie, ingéniosité

Avec les angiospermes, finie la dispersion du pollen uniquement sous l'effet du vent (dispersion anémophile). Celle-ci sera réalisée en étroite collaboration avec des agents dédiés: insectes (dispersion entomophile), oiseaux (dispersion ornithophile), mammifères (dispersion chiroptérophile quand effectuée avec le concours des chauve-souris). Chaque type de fleur a son collaborateur en pollinisation.

L'insecte pollinisateur le plus utilisé est bien sûr l'abeille qui assure à elle seule, au travers de ses nombreuses espèces et sous-espèces, la pollinisation de 80% environ des plantes à fleurs. L'importance de leur concours est telle que la disparition des abeilles entraînerait probablement la quasi-disparition de la vie humaine et animale.

Bien entendu, qui dit collaboration dit échange: le collaborateur en pollinisation assure la descendance de la plante, la plante en échange nourrit et assure la vie de ce dernier. Se nourrir sur différentes fleurs est chose plutôt facile pour l'abeille, le papillon, la mouche ou l'oiseau, ils ont des ailes et se déplacent d'une fleur à l'autre. Mais pour la plante qui est ancrée au sol dans un lieu précis par ses racines, il en est tout autrement !

La fleur n'a qu'une seule solution pour que son pollinisateur vienne à elle, elle doit l'attirer par le pollen qu'elle lui offre, le meilleur nectar qui soit, etc ... Et comme cela n'est pas toujours suffisant, par sa couleur chatoyante.

Parfois, elle se déguise en femelle de son insecte pollinisateur, c'est le cas d'une orchidée sauvage, l'Ophrys apifera, dont la forme et les différentes couleurs de la fleur imitent à s'y méprendre le corps d'une abeille !! Il arrive même qu'elle sécrète les phéromones sexuelles femelles de son pollinisateur !! Et qu'elle enferme l'insecte en son sein et ne le libère qu'une fois la pollinisation effectuée (c'est le cas des Arum) !!
Je ne sais pas vous, mais moi j'appelle cela de l'ingeniosité !


Photo de BerndH sur le site http://commons.wikimedia.org - Licence CC BY-SA 3.0 ou GFDL Photo de Marco Schmidt sur le site http://commons.wikimedia.org - Licence CC BY-SA 3.0

Le deuxième but des angiospermes, par ces modes de dispersion du pollen, c'est, à quelques rares exceptions près, de ne pas féconder les ovules d'une fleur avec le pollen de cette même fleur, voire provenant de fleurs du même sujet, pour éviter les problèmes de consanguinité, grâce à la pollinisation croisée.

Pour ce faire, plusieurs stratégies sont mises en oeuvre:
  • soit la maturité du pollen et la période fécondable des ovules des fleurs sur le même sujet n'ont pas lieu en même temps,
  • soit les anthères (extrémité des étamines contenant le pollen) sont situées plus bas que les stigmates (extrémité du pistil le collectant), ce qui évite que la fleur s'auto-pollinise,
  • soit les anthères et les stigmates sont disposés de façon telle que l'insecte, chargé de pollen collecté sur d'autres fleurs, en dépose tout d'abord sur les stigmates de la fleur sur laquelle il vient faire une récolte.






mercredi 16 mars 2016

La systématique des Angiospermes




Les Angiospermes représentent aujourd'hui de très loin la plus grande partie du règne végétal, et à fortiori des Spermaphytes (plantes à graines), environ 90% de la totalité. On ne connaît pas avec exactitude, loin s'en faut, le nombre d'espèces puisque l'on évalue ce nombre entre 250.000 et 400.000.
Elles forment un groupe considéré comme "monophylétique" (c'est-à-dire comprenant un ancêtre commun et tous ses descendants), groupe appelé "clade" dans les classifications phylogénétiques actuelles.


Appelée Angiospermae (ou Angiospermata) en latin, cette division était appelée Magnoliophyta dans les classifications classiques, jusqu'à la dernière en date, celle d'Arthur Cronquist en 1981, terme dérivé bien entendu de Magnolia.

Le genre Magnolia avait été ainsi baptisé par le botaniste français Charles Plumier ou, selon d'autres avis, par l'illustre botaniste suédois Carl von Linné en l'honneur d'un autre botaniste français, Pierre Magnol. Il était communément admis par les botanistes de l'époque que les magnoliers étaient les angiospermes primitives, assertion infirmée depuis par la découverte d'angiospermes fossilisées antérieures à ceux-ci.


Ci-dessous le tableau de classification phylogénétique APG III concernant les Angiospermes:


Clade des Angiospermes
Clades Clades Clades Clades Ordres Familles
Amborellales Amborellacées
Austrobaileyales Austrobailéyacées
Chloranthales Chlorantacées
Nymphaeales Cabombacées, Hydatellacées, Nymphéacées
Magnoliidées
Canellales Canellacées, Wintéracées
Laurales Athérospermatacées, Calycanthacées, Gomortégacées, Hernandiacées, Lauracées, Monimiacées, Siparunacées
Magnoliales Annonacées, Dégénériacées, Eupomatiacées, Himantandracées, Magnoliacées, Myristicacées
Piperales Aristolochiacées, Hydnoracées, Lactoridacées, Pipéracées, Saururacées
Monocotylédones
Acorales Acoracées
Alismatales Alismatacées, Aponogétonacées, Aracées, Butomacées, Cymodoceacées, Hydrocharitacées, Juncaginacées, Posidoniacées, Potamogétonacées, Ruppiacées, Scheuchzériacées, Tofieldiacées, Zostéracées
Asparagales Amaryllidacées, Asparagacées, Astéliacées, Blandfordiacées, Boryacées, Doryanthacées, Hypoxidacées, Iridacées, Ixioliriacées, Lanariacées, Orchidacées, Tecophiléacées, Xanthorrhoeacées, Xéronématacées
Dioscoreales Burmanniacées, Dioscoréacées, Narthéciacées
Liliales Alstroemériacées, Campynématacées, Colchicacées, Corsiacées, Liliacées, Mélanthiacées, Pétermanniacées, Philésiacées, Ripogonacées, Smilacacées
Pandanales Cyclanthacées, Pandanacées, Stémonacées, Triuridacées, Velloziacées
Petrosaviales Petrosaviacées
Commélinidées
Dasypogonacées
Arecales Arécacées
Commelinales Commélinacées, Haemodoracées, Hanguanacées, Philydracées, Pontédériacées
Poales Anarthriacées, Broméliacées, Centrolépidacées, Cypéracées, Ecdéiocolécées, Eriocaulacées, Flagellariacées, Joinvillécées, Juncacées, Mayacacées, Poacées, Rapatécées, Restionacées, Thurniacées, Typhacées, Xyridacées
Zingiberales Cannacées, Costacées, Heliconiacées, Lowiacées, Marantacées, Musacées, Strelitziacées, Zingibéracées
probable frère de Dicotylédones vraies
Ceratophyllales Cératophyllacées
Dicotylédones vraies
Sabiacées
Buxales Buxacées, Haptanthacées
Proteales Nélumbonacées, Platanacées, Protécées
Ranunculales Berbéridacées, Circaéstéracées, Euptélécées, Lardizabalacées, Ménispermacées, Papavéracées, Ranunculacées
Trochodendrales Trochodendracées
Noyau des Dicotylédones vraies
Dilléniacées
Berberidopsidales Aextoxicacées, Berbéridopsidacées
Caryophyllales Achatocarpacées, Aizoacées, Amaranthacées, Anacampsérotacées, Ancistrocladacées, Astéropéiacées, Barbeuiacées, Basellacées, Cactacées, Caryophyllacées, Didiéréacées, Dioncophyllacées, Droséracées, Drosophyllacées, Frankéniacées, Gisékiacées, Halophytacées, Liméacées, Lophiocarpacées, Molluginacées, Montiacées, Népenthacées, Nyctaginacées, Physénacées, Phytolaccacées, Plumbaginacées, Polygonacées, Portulacacées, Rhabdodendracées, Sarcobatacées, Simmondsiacées, Stégnospermatacées, Talinacées, Tamaricacées
Gunnerales Gunnéracées, Myrothamnacées
Santalales Balanophoracées, Loranthacées, Misodendracées, Santalacées, Olacacées, Opiliacées, Schoepfiacées
Saxifragales Altingiacées, Aphanopétalacées, Cercidiphyllacées, Crassulacées, Daphniphyllacées, Grossulariacées, Haloragacées, Hamamélidacées, Itéacées, Paéoniacées, Penthoracées, Péridiscacées, Saxifragacées, Tétracarpaéacées
Rosidées
Vitales Vitacées
Fabidées
Celastrales Célastracées, Lépidobotryacées
Cucurbitales Anisophyllécées, Bégoniacées, Coriariacées, Corynocarpacées, Cucurbitacées, Datiscacées, Tétramélacées
Fabales Fabacées, Polygalacées, Quillajacées, Surianacées
Fagales Bétulacées, Casuarinacées, Fagacées, Juglandacées, Myricacées, Nothofagacées, Ticodendracées
Malpighiales Achariacées, Balanopacées, Bonnétiacées, Calophyllacées, Caryocaracées, Centroplacacées, Chrysobalanacées, Clusiacées, Cténolophonacées, Dichapétalacées, Elatinacées, Erythroxylacées, Euphorbiacées, Euphroniacées, Goupiacées, Humiriacées, Hypéricacées, Irvingiacées, Ixonanthacées, Lacistématacées, Linacées, Lophopyxidacées, Malpighiacées, Ochnacées, Médusagynacées, Pandacées, Passifloracées, Phyllanthacées, Picrodendracées, Podostémacées, Putranjivacées, Rafflésiacées, Rhizophoracées, Salicacées, Trigoniacées, Violacées
Oxalydales Brunelliacées, Céphalotacées, Connaracées, Cunoniacées, Elaéocarpacées, Huacées, Oxalidacées
Rosales Barbéyacées, Cannabacées, Dirachmacées, Elaégnacées, Moracées, Rhamnacées, Rosacées, Ulmacées, Urticacées
Zygophyllales Zygophyllacées
Malvidées
Brassicales Akaniacées, Batacées, Brassicacées, Capparacées, Caricacées, Cléomacées, Emblingiacées, Gyrostémonacées, Koeberliniacées, Limnanthacées, Moringacées, Pentadiplandracées, Résédacées, Salvadoracées, Setchellanthacées, Tovariacées, Tropaéolacées
Crossosomatales Aphloiacées, Crossosomatacées, Geissolomatacées, Guamatélacées, Stachyuracées, Staphylécées, Strasburgériacées
Geraniales Géraniacées, Mélianthacées, Vivianiacées
Huerteales Dipentodontacées, Gerrardinacées, Tapisciacées
Malvales Bixacées, Cistacées, Cytinacées, Diptérocarpacées, Malvacées, Muntingiacées, Neuradacées, Sarcolaénacées, Sphaérosépalacées, Thymélaéacées
Myrtales Alzatécées, Combrétacées, Cryptéroniacées, Lythracées, Mélastomatacées, Myrtacées, Onagracées, Pénaécées, Vochysiacées
Picramniales Picramniacées
Sapindales Anacardiacées, Biebersteiniacées, Burséracées, Kirkiacées, Meliacées, Nitrariacées, Rutacées, Sapindacées, Simaroubacées
Astéridées
Cornales Cornacées, Curtisiacées, Grubbiacées, Hydrangéacées, Hydrostachyacées, Loasacées
Ericales Actinidiacées, Balsaminacées, Cléthracées, Cyrillacées, Diapensiacées, Ebénacées, Ericacées, Fouquiériacées, Lecythidacées, Marcgraviacées, Mitrastémonacées, Pentaphylacacées, Polémoniacées, Primulacées, Roridulacées, Sapotacées, Sarracéniacées, Sladéniacées, Styracacées, Symplocacées, Tétraméristacées, Théacées
Lamiidées
Boraginacées, Icacinacées, Metténusiacées, Oncothécacées, Vahliacées
Garryales Eucommiacées, Garryacées
Gentianales Apocynacées, Gelsémiacées, Gentianacées, Loganiacées, Rubiacées
Lamiales Acanthacées, Bignoniacées, Byblidacées, Calcéolariacées, Carlémanniacées, Gesnériacées, Lamiacées, Linderniacées, Borsch, Lentibulariacées, Martyniacées, Oléacées, Orobanchacées, Paulowniacées, Pédaliacées, Phrymacées, Plantaginacées, Plocospermatacées, Schlégéliacées, Scrophulariacées, Stilbacées, Tétrachondracées, Thomandersiacées, Verbénacées
Solanales Convolvulacées, Hydroléacées, Montiniacées, Solanacées, Sphénocléacées
Campanulidées
Apiales Apiacées, Araliacées, Griséliniacées, Myodocarpacées, Pennantiacées, Pittosporacées, Torricelliacées
Aquifoliales Aquifoliacées, Cardioptéridacées, Helwingiacées, Phyllonomacées, Stémonuracées
Asterales Alseuosmiacées, Argophyllacées, Astéracées, Calycéracées, Campanulacées, Goodéniacées, Ményanthacées, Pentaphragmatacées, Phellinacées, Rouséeacées, Stylidiacées
Bruniales Bruniacées, Columelliacées
Dipsacales Adoxacées, Caprifoliacées
Escalloniales Escalloniacées
Paracryphiales Paracryphiacées